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De VANNES aux champs d'honneur de 14-18
De VANNES aux champs d'honneur de 14-18
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1 mars 2006

LE 316e R.I.

Régiment de réserve du 116ème RI , le 316e RI est commandé en ce mois d'Aout 1914 par le Colonel Michel LE CAMUS , ayant pour adjoint de Chef de Corps le Capitaine MOREAU.
Son 5ème Bataillon est placé sous l'autorité du Commandant VUARNET et son 6e sous celle du Commandant GOBILLARD.

A l'inverse du 116e RI qui part directement vers le front, le 316ème se voit affecté en premier lieu au Camp retranché de PARIS, au sein de la 121e Brigade (Général DELARUE) intégrée à la 61e Division (Général VIRVAIRE), où il va se former et s'entrainer . Du 07 au 25 Août 1914 il cantonnera ainsi à Aulnay-sous-Bois.

paris_1914

Dans son préambule,  l'auteur - anonyme - de l'Historique du 316e ne manque pas d'une certaine originalité d'écriture - touchant à l'imagerie populaire - teinté d'une once de "fibre régionaliste" quant à la présentation des hommes qui composent le régiment. Que l'on en juge :

"Le 316e RI a été mobilisé à VANNES à partir du 2e jour de la mobilisation, c'est-à-dire du 3 aout 1914. Sauf quelques cadres actifs provenant du 116e RI et dont le passage au régiment de réserve de VANNES était prévu par le plan de mobilisation n°17, il est entièrement composé de militaires de la réserve de l'armée active, originaires du Morbihan. Ces hommes ont toutes les qualités et les défauts de leur race, c'est-à-dire qu'ils sont peu expansifs, lents, amis de "la bolée", mais tenaces, fidèles, courageux, disciplinés.Ces caractéristiques seront à peine modifiées par la campagne, et le sang breton aura sa part abondante et généreuse dans les éléments de la victoire finale. On le pressent déjà dans les premières heures de la mobilisation, où les Bretons se présentent avec exactitude et résolution à leurs unités d'encadrement"

Les préparatifs au départ se feront avec rapidité, ordre et méthode, ; au soir du départ (le mercredi 5 , suivant l'Historique, divergeant avec le 7 rapporté par la presse), l'Etat-Major du régiment ayant à sa tête le Colonel LE CAMUS, décrit comme un "vieux colonial plein d'expérience et de foi patriotique" et le 5e Bataillon défilent en direction de la Gare de VANNES "au milieu des acclamations d'un peuple d'habitude silencieux, mais qui ce jour-là veut exprimer à ceux de sa race ses voeux les plus ardents pour la noble cause qu'il vont défendre".

Leur départ a lieu à 21h57, suivi, à 0h57 par celui du 6e Bataillon. Le régiment débarquera dans la nuit du 6 au 7 à la gare de Paris-Vaugirard, cantonnera à l'Ecole Militaire, dans les manèges de l'ilôt Fontenay, avant de rejoindre Aulnay-sous-Bois le 7 en traversant tout Paris. Les deux sections de mitrailleuses, les équipages et le personnel du Train Régimentaire, quant à eux, ne quitteront VANNES qu'au 9e jour de la mobilisation, soit le lundi 10 Aout.

C'est au petit matin du 28 Aout , à Ginchy, dans la Somme, que le Régiment , par ses 18e et 19e Compagnies, recevra son baptème du feu, et va subir ses premières pertes, y déplorant la mort du Capitaine Victor Marie Edmond Paul BROUSSEY (Cdt de la 19e Cie) qui était natif de Troyes.  Le régiment sera dissous le 15 juin 1916, les soldats rejoignant alors les 264e et 265e RI pour former leur 3e bataillons.

Au nombre des jeunes hommes qui rejoignaient ainsi en cette soirée d'Aout la Gare de VANNES, beaucoup ne devaient plus revoir le Pays Vannetais, tels :

- le Lieutenant Emile Jean Marie LE GAL , né le 31 Janvier 1885 au bourg de Pluméliau, tué à l'ennemi le 08 Septembre 1914 à Betz , près du village de Villers Saint Genest (Oise), "porté disparu".                                                                

- le 2e classe Alban Marie Joseph LE BRUN, né le 1er Mai 1886 à Elven, tué ce même 8 Septembre à Villers-St-Genest

- le 2e classe Alexandre Jean Marie MARTIN, de la 19e Cie, né le 19 Mai 1885 à Muzillac, tué à l'ennemi le 20 Septembre 1914 à Bitry (Oise)

- le Caporal Jean JEHANNO, né à Colpo le 5 Décembre 1884, décédé le lendemain 21 Septembre à l'Hopital auxiliaire n°106 de Villers-Cotterets (Aisne) des suite de blessures de guerre

ou encore

- son "pays" et homonyme Jean-Marie JEHANNO, 2e classe à de la 20e Cie, né à Colpo le 18 Mars 1887, décédé le 19 Octobre 1914 à l'Hopital Auxiliaire de Chartres des suite de ses blessures  ........

Le Caporal Réserviste Eugène GUILLOTIN aura , quant à lui, beaucoup plus de chance. Né en 1885 à Ménéac (au nord-est du département, à la limite avec les Cotes-du Nord) , il avait effectué son Service militaire au 116e RI du 09 Octobre 1906 au 25 Septembre 1908 . Rappelé au 316e dès ce mois d'Aout , il allait participer à tous les combats avant d'intègrer en Juin 1915 le 8ème BCP dont le dépôt était  à Luçon . Blessé une première fois  le 15 Septembre 1914 à Moulin-sous-Touvent, il va être soigné à l'Hopital Temporaire  installé dans le collège Vannetais  "Jules-Simon" avant de rejoindre le dépôt du 316e. De nouveau blessé à Auberive  le 25 Septembre 1915 , il sera alors soigné à l'hopital de Rochefort/Mer.  Il connaitra encore une nouvelle période d'hospitalisation à la mi-Janvier 1918 à Toul avant de revenir "au pays" en Mars 1919, date de sa démobilisation, avec le grade de Sergent. Eugène a été décoré de la Croix de Guerre avec étoile de bronze et de la Médaille Militaire.

(En remerciement à LOIC "1386" des Côtes-d'Armor pour son travail sur le 316e , nos premiers et fructueux échanges, et en mémoire de son GP Eugène GUILLOTIN).)

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Commentaires
J
quand on est une poule mouillée au lieu d'un Homme aimant sa patrie et le dévouvement ultime de ses ancetres de la Grande Guerre,on ne mérite aucune considération,uniquement du dédain et de l'oubli à tout jamais...
B
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T
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V
On peut retrouver le récit des premiers jours de guerre du 316ème RI dans les pages 43 à 58 des "Souvenirs de ma vie militaire" (éditions Maugard Rouen) écrits par le général Véron, mon grand-père, alors lieutenant dans la 6éme compagnie de ce régiment.
D
Mon grand père Auguste Marie POLIGNE, sergent au 316 RI en 1914, a été blessé en cette même année, soit à Guinchy en aout, soit à la Marne en septembre. Comment retrouver ce renseignement, avec le lieu, la date, la blessure, le retour vers l'Hopital Broussais de nantes? <br /> Avec mes plus vifs remerciements pour tous renseignements que vous pourriez me communiquer.<br /> A. DUGAS
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